Comment améliorer la qualité de vie et des conditions de travail en 2023 ? Les conseils de William Edel
La qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est un enjeu majeur pour les entreprises, surtout après les bouleversements causés par la crise sanitaire. Il s’agit de concilier l’amélioration du bien-être des salariés et la performance globale de l’entreprise, en tenant compte des transitions en cours (écologiques, numériques, sociétales…). Mais comment mettre en place des actions QVCT efficaces et innovantes ? Pour vous inspirer, nous avons recueilli les conseils de William Edel.
Sonder et impliquer les salariés avant d’agir
Selon William Edel, la première étape pour améliorer la QVCT est de connaître les attentes et les besoins des collaborateurs. Pour cela, il recommande d’utiliser des outils de sondage et d’échange, comme Poplee engagement, qui permettent de recueillir le ressenti des salariés sur différents aspects du travail (organisation, management, relations…). Il s’agit ensuite d’analyser les résultats et d’identifier les axes d’amélioration prioritaires.
Mais ce n’est pas suffisant. William Edel insiste sur l’importance d’impliquer les salariés dans la définition et la mise en œuvre du plan d’actions QVCT. Il donne l’exemple de l’entreprise BioLogic, qui a organisé deux moments d’échange avec l’ensemble de ses salariés : les “Relais Bloom” pour réfléchir aux thématiques à aborder dans les sondages RH, et les “Bloom Moments” pour définir les actions à engager, par service, en fonction des résultats obtenus.
Voici d’autres conseils utiles en vidéo :
Créer du lien et améliorer la collaboration
Un des leviers essentiels pour améliorer la QVCT est de renforcer la cohésion d’équipe et les relations managériales. William Edel cite l’exemple de la Banque Postale, qui propose à ses équipes d’utiliser des cartes d’actions tout au long de l’année. Le principe : chaque équipe pioche ou sélectionne une carte par semaine, sur laquelle sont indiqués une action à réaliser, comment y parvenir et son objectif. L’action peut consister à remercier un collègue, ou à déjeuner en tête à tête avec un collaborateur par exemple.
William Edel souligne que ces actions permettent de créer du lien, de favoriser la reconnaissance, de développer la confiance et de stimuler l’engagement. Il ajoute que ces actions sont simples à mettre en place et qu’elles ont un réel impact sur le climat social.
Fédérer et motiver les équipes autour d’un objectif commun
Un autre facteur clé pour améliorer la QVCT est de fédérer et de motiver les équipes autour d’un objectif commun. William Edel explique que cela permet de donner du sens au travail, de valoriser les contributions individuelles et collectives, et de renforcer le sentiment d’appartenance. Il donne l’exemple de l’entreprise Goalmap, qui organise chaque année une semaine de la QVCT sur un thème choisi par les salariés. Il s’agit d’un moment convivial et participatif, qui permet de partager des expériences, des bonnes pratiques et des idées pour améliorer la qualité de vie au travail.
William Edel précise que c’est aussi l’occasion d’organiser des ateliers sur des thématiques variées, comme le travail hybride, l’équilibre vie professionnelle vie personnelle, la santé mentale ou encore la diversité et l’inclusion. Il affirme que ces ateliers sont bénéfiques pour les salariés, qui peuvent apprendre, se former et s’exprimer sur des sujets qui les concernent.
Développer la culture apprenante
Un autre aspect important pour améliorer la QVCT est de développer la culture apprenante. William Edel définit la culture apprenante comme la capacité d’une organisation à favoriser l’apprentissage continu de ses salariés, à travers des dispositifs formels et informels, individuels et collectifs. Il explique que cela permet de renforcer les compétences, de stimuler la créativité, de favoriser l’innovation et de préparer l’adaptation aux changements.
William Edel donne l’exemple de l’entreprise TheAssistant, qui propose à ses salariés des formations en ligne, des webinaires, des podcasts, des newsletters ou encore des livres blancs sur des sujets liés à la QVCT. Il ajoute que l’entreprise encourage aussi le partage de connaissances entre pairs, à travers des communautés de pratiques, des groupes de discussion ou des sessions de mentoring.
Offrir de la flexibilité (sur les temps de travail)
Un autre levier pour améliorer la QVCT est d’offrir de la flexibilité aux salariés, notamment sur les temps de travail. William Edel explique que cela permet de répondre aux besoins et aux préférences de chacun, de favoriser l’autonomie, de réduire le stress et d’améliorer l’équilibre vie professionnelle vie personnelle. Il donne l’exemple de l’entreprise Culture RH, qui a mis en place un système de travail hybride, qui combine le télétravail et le présentiel. Il précise que l’entreprise laisse le choix aux salariés du nombre de jours qu’ils souhaitent travailler à distance ou au bureau, en fonction de leurs contraintes et de leurs envies.
William Edel souligne que cette flexibilité est appréciée par les salariés, qui peuvent organiser leur travail comme ils le souhaitent, tout en respectant les objectifs et les délais fixés. Il ajoute que cette flexibilité est aussi bénéfique pour l’entreprise, qui peut réduire ses coûts immobiliers et attirer les meilleurs talents.
Favoriser la diversité et l’inclusion
Un dernier point essentiel pour améliorer la QVCT est de favoriser la diversité et l’inclusion. William Edel définit la diversité comme la reconnaissance et le respect des différences entre les individus, qu’elles soient liées au genre, à l’âge, à l’origine, à la culture, au handicap, à l’orientation sexuelle… Il définit l’inclusion comme la capacité d’une organisation à intégrer et à valoriser ces différences, en créant un environnement où chacun se sent respecté, écouté et impliqué. William Edel explique que cela permet d’enrichir les points de vue, de stimuler la créativité, de favoriser l’innovation et de renforcer la cohésion.
William Edel donne l’exemple de l’entreprise Wagram Voyages, qui a mis en place une politique volontariste en matière de diversité et d’inclusion. Il cite notamment la création d’un comité diversité et inclusion, la signature d’une charte éthique, la mise en place d’un processus de recrutement non discriminatoire, ou encore l’organisation d’événements internes sur des sujets sensibles.
William Edel rappelle que la QVCT est un sujet stratégique pour les entreprises, qui doivent s’adapter aux évolutions du monde du travail et aux attentes des salariés. Il invite les dirigeants et les managers à s’inspirer des exemples d’actions QVCT qu’il a présentés dans cet article, tout en tenant compte du contexte et de la culture propres à chaque organisation.